jeudi 8 octobre 2015

Bandera y Escudo

¡ Ceci n'est pas le drapeau Espagnol !

¡ Bandera y Escudos !

Le drapeau espagnol, le blason ...


Ce blason que l’on retrouve dans le drapeau Aragonais ...
Tout cela découle de l’histoire de l’Espagne bien entendu !
Les premières traces de drapeau remontent aux pavillons des navires marchand et de guerre (l’Armada par exemple) : bandes horizontales jaune sur fond rouge.
Quant au blason, il est constitué de l’écusson des différents royaumes qui se sont alliés contre l’empire maure en constituant à fur et à mesure le « royaume d’Aragon » puis le « royaume catholique » (avec l’union de l’Aragon et le Castille) et pour finir l’Espagne.

Drapeau de l'Aragon
Le blason d’Aragon :

Datant du XVe siècle, il regroupe le blason des royaumes de Navarre, Pampelune, Sobrare ainsi que la chrétienté et des faits historiques (ou ses légendes) :

  • La Cruz d’Inigo Arista : Inigo Arista, chevalier de Sobrare, fut déclaré Roi de Navarre après avoir vaincu les francs à la bataille de Roncevaux (bataille opposants les Vascons à l'armée de Charlemagne commandée par Roland). Les historiens relatent que lors de son couronnement, il aurait changé les armoiries de Sobrare pour celle-ci.
    Une légende quant à elle plus imagée et chevaleresque raconte : « alors que la bataille faisait rage au village de Pueyo de Araguas, une croix pattée blanche serait apparue dans le ciel azur. Non loin de là, en embuscade, les chevaliers d’inigo, encouragés par cette apparition, surprirent et vainquirent l’assaillant.

  • La Cruz d’Alcoraz : c’est un hommage à la bataille ayant eu lieu à Alcoraz où le roi Pedro 1er repoussa les maures. La croix rouge sur fond blanc renvoie aussi aux croisades, à la chrétienté ... c’est le symbole de Saint Georges : le saint patron des chevaliers.
    La légende occidentale relate Saint Georges terrassant le dragon ; en Espagne, c’est plus soft : une simple apparition qui leur fit gagner la bataille ...

  • Les barres d’Aragon : Or à 4 Pals de gueules (rouge et jaune)
    Initialement, armoiries du comte de Barcelone, elles devinrent de l’Aragon.
    La légende catalane raconte que les traces rouges sont celles du sang des blessures du comte de Barcelone (Guifre el velloso, « Wilfred ») sur le bouclier doré du comte. Traces que le roi de France Charles II aurait déposé avec les doigts pour rendre hommage à sa bravoure.

    Nb : ces couleurs sont avant tout celle de l’Église et du Pape ; les rois et reines d’Aragon et de Catalogne sont les dignes représentants (le mariage catholique).

  • Le Blason de Sobrare : légende de l’apparition d’une croix enflammée derrière le chêne qui annonça l’arrivée des Maures. Ils furent ainsi mis en déroute en l’an 724 par le roi Graci Ximenez. (une fête biennale et un monument : la Morisma et Cruz Cubierta célèbrent cet évènement)

Remarque : Journée de l'Aragon
La Journée de l'Aragon est célébrée le 23 avril et commémore saint Georges, patron du royaume d'Aragon depuis le XVe siècle. Ce jour férié est confirmé par l'article 3 du statut d'autonomie d'Aragon de 1984. Cette journée est l'occasion de festivités officielles, comme la remise du prix Aragon par le gouvernement aragonais ou encore la composition d'un tapis de fleurs représentant le drapeau aragonais, place d'Aragon à Saragosse. 

Drapeau de l'Espagne
Le blason Espagnol :

Il regroupe les différentes provinces, communautés autonomes, royaumes d’avant ... l’Aragon, la Castille, la Leon et la région de Navarre ; le tout encadré par les colonnes d’Hercule symbolisant le détroit de Gilbraltar.
  • L’Aragon : simplement représenté par les barres (enseignes royales d’Aragon)
  • La Castille : Madrid et le centre, représenté par un château
  • La Leon : le Nord Ouest, le lion,
  • La Navarre : les basques, les chaines de Navarre (Sancho VII)
  • Grenade : l’Andalousie : le Sud, représenté par le fruit « la grenade » dans la partie basse de l’écu.
Au centre, on peut voir les 3 fleurs de lys blanches sur fond azur symbole de la famille « bourbon », régnant sur l’Espagne depuis Ferdinand V (casa de Borbon).  Trônant sur le blason Espagnol tout comme sur le blason Aragonais, la couronne royal fait référence à la monarchie !
(maintenant constitutionnelle)

L’écrit « Plus Ultra » sur les colonnes renverrait à l’empire colonial et outre mer espagnol d’antan ; d’autres interprétations disent qu’il s’agirait d’une devise chrétienne sur le dépassement de soi ; ils se pourrait aussi que soit en référence à Heracles, Hercule, les colonnes portaient les écrits « Nec plus ultra » (avertissement aux marins : n’allez pas plus loin, au delà, il n’y a rien).



Quelques légendes ...
  • Navarre et ces chaînes : au cours de la bataille de Las Navas, le roi Sancho VII « le fort » brisa les chaines, en or, qui empêchaient l’accès à la tente du roi maures et gagna la bataille. L’émeraude central serait un joyau pris au chef maure en guise de trophée.
  • Les colonnes d’Hercule : la légende veut que Hercule ouvrit un passage entre la mer méditerranée et l’océan atlantique et créa le détroit de Gibraltar. On situe ces colonnes à Gibraltar et à Ceuta.



Quelques liens intéressant :

  • Sur le drapeau catalan, la "Senyera": un drapeau tout aussi bien français qu'espagnol ...
    http://www.catalunya-tradiciones.com/paginas/senyera.php
    En entrant dans l'actualité, on peut remarquer que le drapeau des indépendantistes est légèrement différent : rappelant celui de Cuba. Celui-ci est appelé " l'Estelada" (l'étoilée en catalan).
    http://www.lepetitjournal.com/barcelone/accueil/actualite/199389-drapeau-catalan-la-senyera-aurait-elle-des-origines-francaises
  • Un article d'une société spécialisée dans la taille de pierre détaillant le blason espagnol.
    http://www.estecha.com/escudo-heraldica.htm 
  •  Une étude sur la représentation de Saint Georges dans l'histoire d'Espagne.

    résumé : Dans de nombreuses contrées, saint Georges est considéré comme le patron des chevaliers, notamment grâce à la légende rapportant son intervention miraculeuse à Antioche lors de la Première Croisade. Cependant, c’est son légendaire combat contre le dragon qui est le plus souvent relayé par les artistes des pays orientaux mais aussi des pays de l’Europe occidentale. La Péninsule ibérique adopte un modèle différent puisque le saint est parfois représenté en plein cœur des combats de la Reconquête opposant les Chrétiens aux Musulmans d’Espagne. Dans cette étude, notre attention sera portée en particulier sur la spécificité des représentations hispaniques, et plus particulièrement aragonaises, de ce saint guerrier, de ce « matamoros », littéralement « tueur de maures », ainsi que sur les enjeux – territoriaux, politiques, idéologiques – qui les sous-tendent.
  • http://cdlm.revues.org/6025

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